Les réseaux sans fils sont en demande croissante. Comme nous devenons tous de plus en plus connectés dans notre vie quotidienne, la demande pour les pylônes d’antennes augmente continuellement. Le nombre de canadiens qui utilisent des dispositifs sans fil, comme des téléphones cellulaires et des tablettes, ne cesse de croître. Les usagers exigent des services accrus et ultrarapides de transmission de données, d'où la nécessité d'ériger d'autres pylônes d'antennes.
Il y a environ 13 000 emplacements d'antennes pour services sans fil dans l'ensemble du Canada, et ce nombre ne cesse d’augmenter pour satisfaire à la demande.(1)
L’emploi le plus dangereux
Pour ériger ou entretenir des tours de communication, les travailleurs doivent régulièrement grimper sur des tours en utilisant des échelles fixes ou des structures de support pouvant atteindre des hauteurs de 100 pieds ou même de 1000 ou 2000 pieds. Les employés escaladent les tours toute l'année, y compris lors de conditions météorologiques critiques.(2) C’est ainsi que l’entretien des tours de communication et des pylônes est l’emploi le plus dangereux en Amérique du Nord.(3)
Risque et responsabilité
Aux États-Unis, le travail en hauteur touche environ 10 000 travailleurs. Les entreprises de télécommunication et propriétaires de pylônes se sont isolés de leur responsabilité légale et réglementaire concernant les blessures sur les lieux de travail en déléguant ce travail à des sous-traitants.(4)
La sous-traitance offre de nombreux avantages, notamment la réduction des coûts, le maintien de l'assurance de la qualité, l'augmentation de la productivité, etc. Toutefois, les sous-traitants sont plus à risque que les travailleurs réguliers. Ils sont en effet 3 fois plus susceptibles d'être blessés pendant le premier mois d'un emploi que les travailleurs expérimentés.(5) Bien que ces sous-traitants soient des professionnels, lorsqu'ils arrivent sur place, ils sont confrontés à un nouvel environnement de travail, à de nouvelles installations et procédures, ce qui augmente le risque.
Les études affirment qu’il y a moins d'investissements dans la formation des sous-traitants. Puisque celle-ci est coûteuse et que les entreprises cherchent à récupérer leur investissement rapidement, la formation des sous-traitants, qui travaillent souvent sur les sites pour de courtes périodes, est moins populaires. Les dépenses en formation et en développement du personnel ont considérablement diminué au Canada au cours des deux dernières décennies.(6)
ProPublica et Frontline recensent 50 décès aux États-Unis entre 2003 et 2011 et constatent que les travailleurs étaient souvent mal formés, mal équipés ou confinés à des délais serrés. Pour être plus productif, les sous-traitants travaillent parfois sans attacher leur équipement de sécurité à la tour, conduisant à des chutes.(7)
Pour remédier à cette situation, l’agence de santé et sécurité des États-Unis (OSHA) a commencé à surveiller de façon systématique les transporteurs et les propriétaires de tours en insistant pour que ces entreprises assument davantage la responsabilité de leurs sous-traitants en matière de sécurité au travail.
Gestion de la sous-traitance
Au Canada en revanche, l’industrie canadienne de la construction d’antennes de télécommunication a une cote enviable en matière de sécurité au travail grâce, entre autres, aux discussions proactives, aux examens et à la promotion de pratiques sécuritaires dans l'industrie, popularisés par le Conseil des structures, pylônes et antennes (CSPA). Le CSPA contribue à s’assurer que les antennes de communication construites au Canada respectent les plus hauts standards de sécurité des travailleurs.(8).
Cependant, il existe encore beaucoup de pratiques inefficaces, incomplètes ou incohérentes pour ce qui a trait à la gestion des sous-traitants, ce qui augmente considérablement le risque de retards, d'erreurs et d’autres dangers coûteux pour la santé, la sécurité, l'équipement et l'environnement.
Quand il s'agit de santé et de sécurité, ce n'est pas ce que vous faites, mais comment vous le faites, et la gestion de la sous-traitance est la clé.
Il est important de s’assurer que les attentes soient clairement communiquées et que les entreprises harmonisent leurs pratiques, que ce soit lors de l’embauche d’un employé permanent ou un sous-traitant. Il est également important de s'assurer que tous les documents, les certifications et les permis remis par les sous-traitants soient à jour et conformes pour éviter les pénalités. Il y a 5 étapes clés pour encadrer la sous-traitance de main d'oeuvre. Toute cette gestion demande beaucoup d’énergie et de rigueur, c’est pourquoi il existe un logiciel de gestion de la sous-traitance.
- http://www.ic.gc.ca/eic/site/ic-gc.nsf/eng/07422.html
- https://www.osha.gov/doc/topics/communicationtower/
- https://psmag.com/osha-takes-a-closer-look-at-the-most-dangerous-job-in-america-959ce67c2b86#.hf4iebjfr
- https://psmag.com/osha-takes-a-closer-look-at-the-most-dangerous-job-in-america-959ce67c2b86#.hf4iebjfr
- http://www.iwh.on.ca/at-work/69/study-finds-persistence-of-higher-injury-risk-for-new-workers
- http://www.conferenceboard.ca/topics/education/commentaries/14-03-20/developing_skills_where_are_canada_s_employers.aspx
- https://psmag.com/osha-takes-a-closer-look-at-the-most-dangerous-job-in-america-959ce67c2b86#.hf4iebjfr
- https://psmag.com/osha-takes-a-closer-look-at-the-most-dangerous-job-in-america-959ce67c2b86#.hf4iebjfr